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La STL est confronté à un choix : bus électriques ou trolleybus ?
Les 39 trolleybus couteraient 300 millions de dollars.
Des représentants de la Société de Transport de Laval (STL) déclarent que même si aucun obstacle technique, stratégique ou réglementaire n’existe pour la mise en œuvre de trolleybus sur les grandes artères de Laval, ils ne sont pas encore vendus à l’idée et testent également les autobus électriques.
Propres et fiables
Selon les résultats d’une étude de faisabilité de 525 000 $ commandée par la Ville de Laval l’an dernier en collaboration avec Hydro-Québec et le ministère des Transports du Québec, la technologie des trolleybus, qui fonctionne grâce à des fils électriques suspendus, a déjà fait ses preuves dans d’autres parties du monde.La direction de la STL a conclu que c’est une technologie propre par rapport aux modes classiques de transport en commun et qu’elle est également fiable.
Les experts de la STL estiment que l’achat et la mise en œuvre de 39 trolleybus qui desserviront 42 kilomètres le long des boulevards des Laurentides et de la Concorde nécessiteront un investissement de 300 millions de dollars. Mais parce qu’il n’est possible d’installer le câblage que sur un certain nombre de rues, la STL sait déjà que les trolleybus ne pourront remplacer les autobus à alimentation indépendante.
Les trolleybus sont fiables
Cependant, ils savent également que la technologie des trolleybus fonctionne bien dans des climats extrêmement froids, ce qui n’est pas nécessairement le cas des autobus à piles. La STL a constaté que d’importantes percées dans le domaine des transports en commun électrifiés ont eu lieu au cours de la période d’enquête et que des recherches supplémentaires pourraient être justifiées. En fonction de cette situation, les gestionnaires de la STL ont décidé de ne pas s’engager immédiatement, mais de poursuivre leurs recherches.
Lors d’une conférence de presse tenue le 2 novembre au siège de la STL, le directeur général Pierre Giard a déclaré que la société est particulièrement intéressée aux véhicules électriques qui ont une capacité de charge rapide et qui fonctionnent en lien avec les stations de recharge qui s’activent aux arrêts de bus. Mais il a ajouté que la STL est également intéressée par les véhicules à recharge lente qui ont l’avantage de se déployer sur de plus grandes distances atteignant plusieurs centaines de kilomètres par charge.
Le facteur climatique
Un des problèmes auxquels la STL pourrait faire face avec les autobus à piles, est que la plupart de ceux qu’ils ont vus fonctionner, ont été testés dans d’autres parties du monde, mais rarement, voire jamais, au Québec ou au Canada. Comment ces autobus performeront ici où les hivers durent quatre mois, demeure inconnu. Au printemps dernier, la STL a dit qu’elle voulait s’engager à avoir un parc composé à 100 % de véhicules électriques d’ici 2030. « Nous sommes au tout début du processus et nous voulons tester ces scénarios », dit Pierre Giard, directeur général de la STL. Mais Laval n’est pas nécessairement convaincue par la technologie de transport en commun électrique dont la Chine a été la pionnière.
Un des problèmes que la STL a remarqué avec la conception chinoise des autobus de charge rapide est son approche sans finition, qui laisse exposés, les éléments qui sont chargés électriquement. Si la STL devait choisir ce système, il lui faudrait recouvrir ces éléments. La technologie doit être fiable. M. Giard a déclaré que le trolleybus deviendrait une option beaucoup plus attrayante si les autres modes de transport en commun électrifiés sont finalement considérés non fiables. « Ce dont nous avons absolument besoin, c’est une technologie fiable », a déclaré Pierre Lavigueur, directeur de la planification à la STL.
Nous n’achetons pas une technologie à demi développée. Autre élément à considérer : le fait que dans le dernier budget provincial, le gouvernement libéral a réservé une importante subvention à Nova Bus basée au Québec afin de coordonner l’élaboration d’un bus électrique. Mais cela ne signifie pas nécessairement la STL passerait une commande à Nova Bus.
Martin C. Barry, Mon Laval, 11.11.10